Mon chemin de Moon Mother commence un peu par hasard, un samedi matin dans une salle d’un centre paroissial sans que je sache véritablement ni ce qui m’attends, ni ce que je fais là. Presque sur un coup de tête, par simple raisonnance, je me suis inscrite au premier cours pour le Womb Blessing, que j’ai décidé de traduire par la même occasion. Je n’avais pas compris que j’allais devenir Moon Mother, ni que j’allais apprendre des soins que j’allais donner à d’autres femmes. C’est comme si toutes les déscriptions n’arrivaient pas dans mon cerveau, pourtant, je les lisais. Mais comme par hasard, je ne comprenais pas bien.

Ce qui s’est passé pendant ce weekend était incroyable, non pas par sa grandeur, mais par sa profondeur et sa douceur. Et cela ne s’exprime pas par une affirmation de ce que c’était, mais par l’absence de ce qu’il n’y avait pas: aucun jugement, aucun regard taxant (pourtant dans un groupe de 40 femmes…), aucune compétition, aucun exigeance autre que d’être présente.

Jamais dans ma vie j’ai passé un si long moment exclusivement qu’avec des femmes, et jamais sans hic, sans grincement, sans concurrence. Il y avait une douceur, et un acceuil de ce qui est, c’était touchant. Du jamais vu. Une nouvelle expérience que je ne connaissais pas. Je suis rentrée avec une fatigue de plomb. Et une toxicomanie accrue du féminin sacré.

Bien sûr, je ne savais encore rien de tout cela. Je ne savais pas que j’allais offrir mon temps, mes compétences, mon savoir, ma guidance et mon service le plus pur à ce mouvement, aux Moon Mothers et à Miranda Gray.

On me demande souvent pourquoi je fais le travail que je fais, pourquoi devenir Moon Mother. Pour moi, le chemin de Moon Mother est s’accorder la place de femme qui tient la vibration du féminin sacré dans sa vie. Pour les gens qui l’entourent, et les femmes qui viennent la consulter. C’est rechercher la douceur tant haït du féminin. Si si. Haït. La vraie douceur. Pas la version féminine à la couleur rose. Mais cette force incontournable de la douceur qui sait pleurer, qui sait rager contre l’injustice avec un toucher doux et nourrisant. Cette douceur qu’on m’a appris à mépriser, parce que je devais et voulais être forte, dure et intransigeante parce que c’est que ainsi que je pouvais espérer à atteindre mes buts. Dans ma vie émotionnelle, professionnelle, et dans mes conquêtes.
La Womb Blessing est cela: l’exploration de cette douceur et de toutes les facette qu’elle peut prendre dans notre vie. De guérir toutes les blessures en sa presence et de reconnaître notre place sacrée dans notre vie, dans nos relations et nos explorations.

J’ai donc enchaîné les niveaux, jusqu’à assister au niveau 3, le niveau de la prêtrise féminine qui a ajouté une autre facette à mon travail pour les femmes avec le souhait de devenir gardienne du sacré dans ma vie.

Et, je continue en tant que Moon Mother Teacher (Enseignante agrée par Miranda Gray): Moon Mother qui pourra former et initier des femmes pour devenir Moon Mother, comme moi j’ai été initié et formée un weekend, sans vraiment savoir pourquoi et comment.

Initiating, teaching and guiding new Moon Mothers is my sacred service and duty and it has been the single most deep path to my own healing. 
Many, many things we pursue in light of our own becoming and unwinding as sacred, wild women often articulate themselves around ‘doing something’: meditate more, eat less, smoke less, smoke something else, drink this, but not that, chant this or rather that, dress like this and certainly not like this… it all aims on a very subtle level to scratch the itch of us perfecting ourselves. 
As if there was something within us that needed perfecting. As if we could be anything other than the perfect daughter of moon and the stars, and the daughter of our ancestral earth. 
That is not to say that we do not learn, heal and get better at supporting us in a world where so many things are just made to pull us out of our own power. 
Teaching women to bring the Divine Feminine into their life, their bodies and how to connect to their wombs and their sacred state as human being is a sacred path and as I taught this weekend a beautiful group of french speaking women I felt home. And I marvel in each group, how it can be that something so deep, so sacred can feel so effortless, so right and so good. 

Were we not taught that whatever was worth having needed tiring work, engagement and toil (if not even trouble)…? Are not all the influencers out there telling us that we are missing the visual, style, supplement, make-up, meditation mantra, mudra, jewellery, workshop, tool or vision to be our best selves? 
No. Coming home to yourself. Feeling, living, and embodying your soul path is a sacred duty. It will feel made up. It will feel like you are kidding yourself. It will feel too easy. It will feel fake. 
This is how badly disconnected we all are. How harshly we (as women… but it concerns men too) have been made to feel bad about rest, ease, beauty and effortless flow. 

Moon Mothers haven’t got it all figured out. But we bless our wombs, feel our pain, heal our wounds and let go of the patterns that hurt us. We ask for more energy, more power to live with both feet deep in the world and the here and now, while our spirit is allowed to be sourced by the stars and the moon. 
We walk and work with open hearts and open hands and we bless every woman that will hear our call. From heart to heart. 

-Yseult, L’Oracle de la Forêt – Août 2021

Tout un chemin. Et un vrai plaisir.